Ce mardi 11 juin, Marc LE FUR a posé une question orale au Ministre de l’intérieur.
M. Marc Le Fur. Ma question s’adresse à M. le ministre de l’Agriculture.
Samedi, toute la filière agricole et agroalimentaire bretonne était réunie à Loudéac, au cœur de la Bretagne. Il y avait là des paysans, qui voient leurs revenus baisser de manière dramatique : certains sont ruinés. Il y avait là des ouvriers qui savent que leurs emplois sont menacés : ils ont à l’esprit les noms de Doux et de Gad. Ils s’inquiètent en outre de l’avenir de toute la filière dinde. Il y avait aussi là des élus : ils savent que c’est leur territoire qui est en jeu.
Tous ces gens m’ont mandaté pour vous dire la chose suivante, monsieur le ministre : il nous faut un plan Orsec pour l’agriculture et l’industrie agroalimentaire bretonnes. Nous savons bien que tout ne dépend pas de vous, et que nos finances publiques sont dans une situation dramatique. Il reste néanmoins possible de prendre certaines décisions rapidement.
D’abord, on peut agir sur la question de l’étiquetage. Vous le savez, monsieur le ministre : après l’affaire de la fraude à la viande de cheval, les consommateurs le demandent. Les producteurs le demandent aussi. C’est très simple : le consommateur doit savoir où l’animal dont la viande est utilisée pour une préparation quelconque est né, a été élevé, a été abattu, et enfin où sa viande a été transformée. Cela ne dépend que de vous, que du Gouvernement !
Ensuite, le fameux choc de simplification pourrait constituer une avancée.
Le Président de la République l’a annoncé : nous attendons les résultats !
Prenons un exemple très simple : les installations classées. Nous avions un peu progressé sur cette question avec le précédent ministre de l’agriculture. Nous devons encore progresser.
De quoi s’agit-il ? Il faut respecter le droit de travailler, le droit d’investir ! Dans notre pays, il faut un Ausweis pour investir ! Sur ce point, nous pouvons évoluer. Respecter les règles européennes, pourquoi pas, mais nous n’avons pas de raisons de rajouter aux règles européennes des règles nationales.
Progressons : cela dépend de vous ! Qu’allez-vous faire immédiatement, monsieur le ministre ?