Jean-Yves LE DRIAN se dit « perturbé » après l’adoption par l’Assemblée nationale d’un amendement de simplification administrative, inspiré de l’amendement LE FUR, et concernant les élevages français. « Perturbé », le Président du Conseil régional l’est au point de ne pas participer au Comité de suivi contre les algues vertes prévu ce mardi 6 juillet 2010 en Préfecture de Région.
De « perturbé », le Président du Conseil régional devient donc perturbateur en pratiquant volontairement l’amalgame entre cette mesure de simplification administrative qui n’a jamais concerné les normes environnementales et la question des algues vertes.
En quoi consiste cette simplification administrative destinée aux éleveurs ? Il s’agit tout simplement de ne pas faire subir aux éleveurs des exigences de paperasses que n’ont pas leurs voisins européens. Toutes les normes environnementales restent identiques, c’est uniquement le maquis administratif qui est simplifié. M. LE DRIAN ne peut pas se contenter d’un débat théorique sur l’agriculture comme il l’a fait en juin lors de la session du Conseil régional. Il lui faut entrer dans le cœur des réalités concrètes. L’une de ces réalités est la lourdeur administrative dont les éleveurs sont victimes. Que M. LE DRIAN fasse un choix. Est-il pour ou contre cette simplification administrative ? Veut-il une économie administrée comme il est tenté de le faire en remaniant l’Agence économique de Bretagne ou veut-il accompagner la nécessaire simplification du quotidien de nos acteurs économiques ?
Cette mesure de simplification administrative justifie-t-elle que M. LE DRIAN prenne en otage l’ensemble des partenaires du Comité de suivi de lutte contre les algues vertes ? Le sujet est suffisamment important pour qu’il ne fasse pas l’objet d’une telle instrumentalisation. Il est regrettable que la Région se désengage de ce sujet au moment où le Gouvernement FILLON, premier Gouvernement à s’atteler au dossier, s’investit avec détermination sur le sujet.
Marc LE FUR, Député des Côtes d’Armor
Jacques LE GUEN, Député du Finistère
Marguerite LAMOUR, Députée du Finistère
Le Drian et le Parti socialiste font actuellement le jeu de l’extrême droite. Après avoir quitté hémicycle de la Chambre des Députés, ils quittent maintenant le Comité de suivi contre les algues
vertes. Tentant d’attiser les passions et cherchant l’incident, ils se comportent en négationnistes de la démocratie. Messieurs les députés PS, faites le boulot pour lequel vous avez été élus,
travaillez, étudiez, proposez, décidez, mais ne quittez pas les réunions et instances de la République. Ce faisant vous encouragez le rejet fasciste de la démocratie.
Claude Guillemain
Breizh 2004
Depuis plusieurs années, voyant la ferveur électorale qui se trame autour des Verts, Le PS devient plus extrémiste encore que les « écolos ».
J’ai peine à croire que Le Drian n’ait pas bien compris le fond de votre amendement, mais sous couvert de populisme, il ne pouvait faire autrement… c’est tout simplement un manque de courage
politique.
Je vous ferais Mr Le Fur, tout de même le reproche de n’avoir pas éclairci cet amalgame entre l’allègement administratif que vous avez défendu et les cas des algues vertes plus tôt et plus
vivement.
Bravo ! çà c’est de la démocratie! où sont passés les commentaires précédants ?
Prendre l’excuse de la compétitivité et du développement régional pour faire passer un amendement favorable à un lobby productiviste complètement dépassé et dénoncé par la plus grande partie de
la population, c’est tout simplement lamentable !
Apparement vous n’avez pas compris les causes de l’abstention record aux régionales, vivement 2012 !
le moment est mal choisie!
a l’heure ou notre littoral est dévasté par les algues
je pense que votre amendement est mal venu
bien sur si vous préférez manger du « bon » cochon breton et gâcher notre littoral
c est votre choix ,mais peut être pas celui de vos anciens électeurs et des bretons
Vous avez fait preuve de courage en faisant passer ce texte alors que nous croulons tous sous les algues vertes, que l’Etat laisse aux collectivités locales. J’espère que vous montrerez la même
abnégation quand il faudra voter ce que propose le ministre du budget, à savoir choisir entre l’allocation logement et une part fiscale pour les enfants étudiants. A moins que, comme pour les
retraites, les parlementaires bénéficient de passe-droits, auquel cas, le père que vous êtes ne connaîtrait les angoisses qui nous traversent aujourd’hui.
Il est décevant qu’un débat économique aussi important pour l’avenir de la production française et de ses industries agricoles devienne une poupée de chiffon des politiques. Peu importe
l’étiquette politique, il est évident que le sujet débattu est simple et sans risques car la France ainsi que l’Europe sont dotés d’importantes structures de contrôles qui ne permettent pas
les écarts de nos ainés, eux poussés à produire. Alors pourquoi se battre et perdre du temps sur un amendement clair qui permet de faire gagner du temps et par conséquent de
l’argent (moins de dépenses!). Il est évidemment triste de comprendre l’amalgame fait à propos des algues vertes sachant pertinement que des efforts considérables ont été et sont réalisés par les
acteurs locaux à ce sujet. (pas que les producteurs, car ils n’en sont pas responsbles à 100% comme le prouve différentes études sérieuses). Compte tenu du marché Francais, européen et
mondial il est souhaitable que ce débat ne dure pas et que les éleveurs ainsi que leurs salariés puissent aller de l’avant rapidement sans oublier les économies parallèles qui en
dépendent (malheureusement certaines en profitent de trop…autre débat).
L’amendement Le Fur est absolument incompréhensible et en totale contradiction avec la lutte contre les algues vertes qui envahissent nos plages. Cet amendement témoigne de l’incompréhension de
ce vers quoi tendra inévitablement l’agriculture, c’est un amendement qui aurait eu sa légitimité dans l’après guerre.