RENCONTRES DU 15 SEPTEMBRE 2010 A L’ASSEMBLEE NATIONALE
Sous la présidence du Député Marc LE FUR
Avec la participation des médecins du travail (CISME)
La croissance des Troubles Musculo Squelettiques pour causes professionnelles est un véritable drame à trois niveaux :
· Pour le salarié qui éprouve souvent le plus grand mal à reprendre son activité professionnelle ou à se recycler professionnellement
· Pour l’entreprise pour laquelle les jours d’arrêt de travail représentent un véritable handicap.
· Pour les comptes sociaux de la Nation dans lesquels le coût des TMS (soins, indemnités journalières, rentes) devient de plus en plus lourd.
Entreprises et médecine du travail se mobilisent sur ce sujet depuis de nombreuses années mais la mobilisation n’est pas à la hauteur du problème puisque les TMS continuent à croître à un rythme d’environ 10% par an.
CE QUE NOUS DEVONS FAIRE
PREVENTION
Dans le domaine de la prévention, nous devons progresser sur deux axes :
· L’accompagnement des entreprises volontaires afin d’améliorer les conditions et l’organisation du travail, notamment quant à l’ergonomie des postes de travail.
· Renforcer le rôle du médecin traitant afin que la situation du salarié soit prise dans sa globalité et pas uniquement dans son cadre de travail.
PRISE EN CHARGE DE L’INCAPACITE
Lorsque le salarié victime d’un TMS éprouve de grandes difficultés à travailler, il doit être tenu compte de son incapacité de travail afin qu’il puisse partir à la retraite à 60 ans
LAMBALLE-LOUDEAC-PONTIVY-PLOERMEL : Territoires d’expérimentation
Fréquence des TMS
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BRETAGNE |
LAMBALLE-LOUDEAC-PONTIVY-PLOERMEL |
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2 fois plus de TMS que la moyenne nationale |
4 fois plus de TMS que la moyenne nationale |
Le territoire Lamballe-Loudéac-Pontivy-Ploërmel concentre d’importantes industries agro-alimentaires touchées par les TMS. Il va faire l’objet d’une démarche expérimentale de prévention des TMS.
Cette démarche va permettre une meilleure coordination des acteurs (entreprises, médecins du travail, médecins traitants) et la mise en place de deux boites à outils, l’une destinée aux médecins traitants, l’autre aux entreprises.)
Quelques
chiffres
Les TMS représentent 80% des maladies professionnelles en France
Ces sont essentiellement des affections des articulations (poignet-coude-épaule) et du dos
Une maladie professionnelle liée aux TMS
· représente en moyenne 220 jours d’arrêt de travail
· Coûte en moyenne 22 000 euros
On enregistre une hausse des TMS de 9,6% de 2008 à 2009
DEUX SECTEURS
PRIORITAIRES
· L’industrie agro-alimentaire
· Le milieu hospitalier, sanitaire et social
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Il n’y a pas que dans les métiers « physiques » qu’on rencontre des TMS. Le travail sur ordinateur en engendre aussi.
Bonne journée.
Monsieur le député
Tout d’abord, merci d’intervenir sur un sujet qui effectivement concerne et concernera de plus en plus de monde.
Je travaille dans une entreprise agro alimentaire, j’y suis représentant du personnel.
Ces troubles musculos squeletiques sont monnaie courante dans notre entreprise.
Elles sont le fruit d’une inadaptation des postes de travail bien entendu, mais aussi d’un problème lié aux cadences de travail qui sont avouons le excessives. Nous sommes de plus en plus dans un
monde ou la compétitivité, la rapidité sont de mise. Elles entraînent une automatisation, avec des machines très performantes, donc rapides. C’est aussi, et je dirai surtout cette rapidité
qui fait le TMS. Si vous faites 100 fois le même geste dans l’heure, vous aurez plus de chance de développer un TMS que si vous ne le faites que 50 fois.
D’autre part, outre les TMS, ces machines entrainent aussi moins d’emplois, tout simplement parce que leurs automatismes conduit hélas à un autre problème, celui de la suppression de postes,
concernant principalement des personnes peu diplomées.
Le directeur de notre entreprise nous a dit hier, en réunion qu’il ne voulait plus embaucher de personnel de production, parce que ce type de poste est appelé à disparaitre pour laisser le place
à des machines automatiques.
Quand on dit çà, on a tout dit.
On sait que le monde actuel est très dur, et qu’il va dans le mur, mais là, on est encore plus convaincu.
Le progrès quand il entraine plus de rapidité, de performances économiques, de TMS, tue l’emploi. Il coûte et coûtera très cher à l’avenir et pas qu’à la sécurité sociale. Le jour ou les sans
emplois seront plus nombreux à cause de ce progrès, ou il n’auront plus d’argent pour acheter ce qui est produit dans les entreprises qui automatisent est devant nous, qu’on le veuille ou pas.
Tout cela est lié, c’est incontestable et tant qu’on ira dans ce sens là, on aura tout faux, que ce soit pour les TMS, ou l’emploi
Bien à vous