La réforme des retraites que l’on nous propose doit être abordée sans démagogie mais aussi avec un souci de justice, en particulier pour ceux qui ont travaillé dur.
C’est sur cette question de justice que le compte n’y est pas.
Le compte n’y est pas concernant les carrières longues qui doivent permettre de partir lorsqu’on justifie de tous ses trimestres, dès 62 ans. La première ministre vient de proposer 63 ans, nous persistons à vouloir les 62 ans. Ce n’est que justice.
Le compte n’y a pas sur la pénibilité. Chez nous de nombreux emplois se font dans des conditions physiques qui ne permettent pas de travailler jusqu’à l’âge légal de la retraite.
Il n’y est pas non plus sur le handicap car nous devrions permettre parfois des départs anticipés à la retraite pour certaines personnes handicapées qui ne peuvent manifestement pas continuer.
En revanche , la réforme change les choses pour ceux qui ont repris une activité salariée en plus de leur retraite. Jusqu’ici, ils payaient des cotisations sans pouvoir en bénéficier. Désormais, ils pourront liquider une deuxième fois leur retraite après avoir cessé toute activité professionnelle et donc bénéficier d’un complément de pension de retraite. C’est un progrès que je demande depuis de nombreuses années.
Quant à la pension minimale de 1200 €, ça peut être un vrai progrès car elle s’appliquera aux futurs retraités mais aussi aux actuels retraités. Attention néanmoins, le diable se cache dans les détails, il faut qu’elle concerne le maximum de retraités.
Le compte n’y est pas enfin pour les mères de famille. C’est un point essentiel. En effet, notre système de retraite par répartition repose sur une démographie dynamique. Pour pouvoir payer les pensions des retraités il faut des actifs. Or, les enfants d’aujourd’hui sont les actifs de demain. Il faut donc encourager les familles à avoir des enfants. Le texte que l’on nous propose ne va en rien dans ce sens, pire, il pénalise les mères de famille qui ont pris du temps pour élever leurs enfants, autant de temps où elles n’ont pas cotisé.
J’ai déposé une quarantaine d’amendements afin de réparer ses injustices. J’espère que ces amendements seront examinés et votés.
Par ailleurs, grâce à une autre loi votée ces jours-ci à l’initiative du Groupe Les Républicains à l’Assemblée Nationale et au Sénat, les agriculteurs verront leur pension de retraite calculée sur les 25 meilleures années de carrière et non pas sur la totalité de la carrière. Je suis heureux d’avoir participé à ce vrai progrès social.
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