Portrait de Marc Le Fur
Avec Vous, en confiance
Assemblée Nationale Conseil Régionale de Bretagne Marc Le Fur
Marc Le Fur, Député des Côtes d'Armor, Consieller Régional de Bretagne
Avec Vous, en confiance

Proposition de loi : les défenseurs des langues régionales dans la Constitution se mobilisent

Le 15 janvier 2010

Les députés qui s’étaient regroupés autour du Député Marc LE FUR et de ses collègues bretons Christian MENARD, Philippe BOENNEC, Loïc BOUVARD, François GOULARD, Jacques LE NAY, Michel GRALL, Marguerite LAMOUR, Gérard LORGEOUX, Christophe PRIOU et Thierry BENOIT, pour obtenir l’inscription des langues régionales dans la constitution en 2008 se mobilisent de nouveau et ont déposé une proposition de loi pour protéger et développer les langues régionales.

« Pourquoi une proposition de loi sur les langues régionales ? Tout simplement parce ce que ceux qui font cette proposition sont ceux qui ont fait bouger la Constitution et ont permis aux langues régionales d’y trouver leur place » affirme le Vice-Président de l’Assemblée nationale.

«  Parmi les signataires de cette nouvelle proposition de loi, nous réunissons un très grand nombre de députés des régions concernées par les langues régionales et, entre autres, tous les députés du Pays basque, tous les députés catalans et tous les députés alsaciens, sauf un, l’essentiel des députés corses et bretons. Ils ont tous soutenu l’introduction des langues régionales dans la constitution et poursuivent ainsi leur travail au service de nos langues de France.» précise le député breton Marc LE FUR.

« Avec cette loi, nous voulons passer d’une République qui tolère à peine la pratique des langues régionales à des locuteurs qui disposeront désormais de droits.» poursuit le député des Côtes d’Armor.

« Nous voulons passer à une loi qui protège des langues devenues fragiles et qui encourage leur développement. Nous voulons un soutien financier, un réel droit pour les familles de choisir pour leurs enfants la possibilité d’apprendre leur langue régionale à proximité de chez eux, une véritable présence de nos langues dans les médias et un plan de lutte contre les discriminations qui affectent ces langues régionales. » précise Marc LE FUR.

« Cette proposition ambitieuse est crédible car les députés qui la portent ont déjà obtenu l’inscription des langues régionales dans la Constitution et ne font que demander la mise en cohérence des lois avec la Constitution ainsi modifiée. » ajoute le député breton.

 « Cette proposition de loi aurait du être celle de tous. Malheureusement, des députés socialistes qui, sur les consignes de M. AYRAULT – le Maire de Nantes qui n’a jamais manifesté un grand intérêt, c’est le moins qu’on puisse dire, ni pour la Bretagne, ni pour le breton – n’avaient pas voté l’inscription des langues régionales dans la Constitution, ont préféré s’isoler en déposant leur propre texte. Nous avons tout fait pour aboutir à un texte unitaire, cela n’a pas été possible. Nous le regrettons, mais cela ne nous empêche pas d’agir. L’histoire jugera. » conclut le Vice-président de l’Assemblée nationale.

PROPOSITION DE LOI LANGUES REGIONALES PROPOSITION DE LOI LANGUES REGIONALES

TABLEAU COMPARATIF DE LA PROPOSITION DE LOI ET DE LA LOI EX TABLEAU COMPARATIF DE LA PROPOSITION DE LOI ET DE LA LOI EX

3 commentaires pour “Proposition de loi : les défenseurs des langues régionales dans la Constitution se mobilisent”

  • Les langues minoritaires sont bien vivantes. Il suffit pour s’en convaincre de voyager en Europe. Je note par exemple, la vigueur du luxembourgeois (Lëtzebuergesch en luxembourgeois), la langue nationale du Luxembourg qui, avec le français et l’allemand, est la troisième langue officielle du Grand Duché.

    Partout en Europe, il y a des expériences pour favoriser la transmission des langues dites minoritaires, langues que l’on dit parfois éteintes. Mais rien n’est définitivement écrit. On relève une
    forte dynamique un peu partout en Europe, mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour que les langues dites minoritaires soient reconnues.

    Vivre le respect des identités profondes et défendre les langues régionales et minoritaires, cela ne doit entamer en rien l’idée de l’Europe. Cela se fera en Europe, par l’Europe, pour les
    Européens. Cela se fera au quotidien, à Bruxelles, à Strasbourg, à Luxembourg et non à Paris.  Comme le traité de Lisbonne n’a donné à l’Europe qu’une compétence de coordination de l’action
    des états-membres en matière de culture et d’éducation, cela se fera par un travail de lobbying long et patient auprès des instances européennes.

    Une langue régionale ne met pas la République en danger, mais la France jacobine et franc-maçonne, en s’arcboutant sur le concept état=nation=république, a choisi une forme d’unité nationale qui
    ne lui permet pas, tout simplement, de ratifier la charte européenne des langues régionales.

    C’est une question trop difficile à poser en France où elle est parfois assimilée à une sorte de tabou.
    En France, il y a ceux qui pensent que l’unification de la langue (Villers-Cotterêts en 1539) a contribué à l’unification de la nation. Il y a ceux qui disent que les divisions de certains états
    commencent toujours par la revendication de la langue. Et surtout il y a ceux qui veulent maintenir très haut le niveau de jacobinisme en utilisant tout ce qu’ils peuvent trouver à leur portée
    pour sauver les meubles: débat sur l’unité nationale, immigration, langues régionales et minoritaires.

    Certes, ce débat peut diviser, mais il ne se résoudra pas par l’affrontement. Il se résoudra par l’Europe fédérale et ses parlementaires.

    Bravo à Marc Le Fur et ses amis pour cette croisade en faveur des langues régionales.

    Pour BREIZH 2004

    Le Président



    Claude GUILLEMAIN


     

    44, rue Léon Durocher

    22730 TREGASTEL

    breizh.2004@ gmail.com

    http://www.breizh- 2004.org


    Fondé en 2004, BREIZH 2004 a pour mission de soutenir et de diffuser des recherches et des textes
    d’opinion sur des sujets touchant le développement de la Bretagne en Europe. Lieu d’échanges, de concertation et de débats entre les groupes et les individus qui réfléchissent et agissent pour
    construire BREIZH, BREIZH 2004 se situe au carrefour de l’observation et de l’action. Il a pour but de susciter la réflexion sur les enjeux d’actualité qui concernent la Bretagne et l’Europe.
    BREIZH 2004 défend le concept de fédéralisme intégral, de fédéralisme fiscal et de localisme dans le cadre des institutions et dans le cadre de la société
    .

  • Est-il déjà possible de consulter la proposition de loi décrite sur le blog?

  • Marc le Fur a raison : ce ne doit pas être obligatoire, et il ne faut surtout pas créer un nouveau fromage pour occuper des inutiles. Les régions sont compétentes, point.

    UN ESPOIR POUR LE PROVENÇAL QUI NOUS VIENT DE BRETAGNE VIA PARIS !

    Une nouvelle proposition de loi concernant les langues régionales vient d’être déposée à l’Assemblée Nationale. Cette proposition est l’émanation du député Marc Le Fur, vice-président de
    l’Assemblée Nationale.

    Par rapport à la proposition du député Armand Jung, ce nouveau texte correspond à l’optique du Collectif Prouvènço.

    En effet, nous avions relevé plusieurs points, particulièrement dérangeants dans la proposition de loi de Monsieur Jung :

    l’article 64 qui permettait la création d’un organisme supra-régional pour l’occitan, ouvrant grand la porte à l’occitanisation de la Provence (d’autant que dans l’article 9 il donne la
    possibilité à cet organisme d’élaborer, de produire et de diffuser le matériel pédagogique et les manuels nécessaires à l’enseignement de la langue et en langue régionale… )

    l’obligation d’apprendre la langue régionale, sauf avis contraire spécifié des parents, y compris dès la petite enfance.

    Ces points n’existent pas dans la proposition de M. Le Fur, qui prévoit un apprentissage de la langue régionale sur la base du volontariat, et qui ne prévoit aucun organisme supra-régional en
    charge de la langue…

    Nous avons également dit et répété que pour faire l’unanimité un texte sur les langues régionales a d’autant plus de chance d’être adopté qu’il restera dans les limites administratives de
    faisabilité.

    Cette loi ne devra pas prendre en compte les particularismes locaux ou régionaux, mais traiter des problèmes inhérents aux langues régionales de France de façon basique, non polémique et non
    partisane.

    C’est la raison pour laquelle le Collectif Prouvènço soutient la proposition de loi du député Marc Le Fur et prendra toute initiative pour que ce texte soit adopté en conservant l’esprit de la
    loi.

    Jean-Pierre Richard, Président du Collectif Prouvènço.

    Dernière minute !

    Nous remercions Philippe Martel, qui lit assidûment tous nos écrits, de s’y intéresser d’aussi près… Toutefois, il semble qu’il n’ait pas bien compris la différence fondamentale qui existe
    entre l’article 64 de la proposition Jung et l’article 12 du texte de Marc Le Fur….

    Nous nous proposons ici de la lui expliquer…

    En effet, nous vous laissons juge de ses propos inscrit sur un blog :

    « … il aurait noté l’article 12 qui prévoit expressément la création d’instances (nous ne voyons pas cela dans l’article 12 mais peut être que l’on ne lit pas le français de la même façon chez
    les militants de la grande occitanie, ndlr) de coordination entre régions partageant la même langue, ce qui correspond pile poil à la situation du pays d’oc de l’Atlantique aux Alpes. Le Fur,
    sans doute cornaqué par ses amis députés provençaux a éliminé l’article du projet Jung qui parlait explicitement de langue d’oc (et surtout de l’occitan, ndlr). Mais ne vous faites pas d’illusion
    : elle est toujours là quand même.. »

    Voici maintenant le texte exact des deux articles en question :

    * Proposition du député Armand Jung, Alsace

    Article 64

    Il est créé une entente interrégionale chargée de coordonner l’action de l’État et des régions concernées par la langue occitane, également dénommée langue d’oc. Elle est administrée par un
    conseil composé de cinq représentants de l’État et de deux représentants de chacune des régions concernées. Ce conseil désigne son président. Les dispositions des articles L. 5622-1 et suivants
    du code général des collectivités territoriales sont applicables par analogie.

    * Proposition du député Marc Le Fur, Bretagne

    Article 12

    Article L 4270-1 : « Les Régions sont compétentes pour étudier, concevoir, organiser, mettre en œuvre des schémas de développement des langues régionales et coordonner les politiques des
    collectivités territoriales et des services publics en ce domaine. Une Région peut déléguer cette compétence à un département, un organisme intercommunal lorsque la langue est parlée sur un
    territoire plus réduit que la région considérée. Si la même langue régionale concerne plusieurs régions, celles-ci se concertent pour la mise en œuvre de cette mission selon les modalités prévues
    aux articles L 5611-1 et suivants. ».

    On peut certes comprendre l’extrait en question comme une reconnaissance implicite de l’occitan… Mais pourquoi pas ? Cet article peut aussi impliquer une reconnaissance de facto du provençal,
    dont la zone de diffusion dépasse bel et bien les limites de notre région – bas Languedoc rhodanien, Drôme provençale… Ainsi, grâce à cet article, les régions voisines – Languedoc-Roussilon et
    Rhône Alpes – pourraient participer à la défense du provençal mistralien, puisque cette « même langue régionale concerne plusieurs régions ». Et que donc, celles-ci pourraient se concerter « pour la
    mise en œuvre de cette mission selon les modalités prévues aux articles L 5611-1 et suivants. ».

    « Se concerter » n’est pas créer une « entente inter régionale » avec un organisme directeur, voilà pour l’explication de texte.

    L’analyse fallacieuse de Philippe Martel confirme néanmoins, si besoin était, que les occitanistes n’ont qu’un seul objectif : une langue unique dans « un pays d’oc » unique, recentré
    identitairement sur le Languedoc…

    Inutile de préciser que nous ne les laisserons pas faire !… Et nous aurons derrière nous la grande majorité des Elus provençaux, toutes tendances confondues !…

    Dernier point important. Nous sommes en droit de nous poser la question suivante : l’actuelle direction du Félibrige cautionne t-elle cette volonté de promouvoir, coûte que coûte, la « Grande
    Occitanie » au nom d’une pseudo « unité de la langue d’oc  » ?

    Face à la menace qui pèse sur notre langue et notre territoire, nous appelons tous les félibres et le Félibrige à l’union sacrée autour de Frédéric Mistral et de notre langue, le provençal.

    Pour mise au point suite aux propos de Philippe Martel,

    La chourmo dóu Couleitiéu du Prouvènço.