“Le débat sur les retraites commencé à la fin du mois de janvier, provoque chez moi un profond sentiment de malaise et de déception” déclare le Député Marc Le Fur.
“Pourquoi ? Je comptais beaucoup sur la création d’une retraite minimale permettant d’augmenter le montant des petites retraites. Au fil des débats et des réponses gouvernementales chacun a pu se rendre compte que cela allait concerner peu de monde. Un responsable politique n’a pas le droit de créer ce genre de déception.” poursuit le député.
“ La question des carrières longues a été très débattue. Des évolutions positives sont intervenues du fait de la pression exercée par les Républicains. Mais le Gouvernement a fait le choix de la complexité au point que le ministre Dussopt nous explique que la réforme doit s’organiser autour de trois puis quatre “bornes d’âge” selon que vous ayez commencé à travailler à 16, 18, 20 ou 21 ans. Tout cela est beaucoup trop technocratique alors qu’il aurait suffi de voter l’amendement que je portais permettant à toute personne justifiant de 43 années de cotisation de partir en retraite à taux plein quel que soit son âge.” précise le parlementaire.
“La question des femmes qui n’ont pu avoir une carrière complète n’a pas trouvé de solution.
Plus fondamentalement encore, un système de retraite par répartition auquel nous sommes attachés exige qu’il y ait des actifs dans les prochaines décennies, cela veut dire des enfants aujourd’hui . Cette réforme aurait dû être associée à une grande réforme de la politique familiale pour et avec les familles.” ajoute Marc Le Fur
“J’ai abordé ce débat sans démagogie et avec le souci de réparer quelques injustices pour les métiers pénibles, les femmes, les carrières longues, l’augmentation des pensions de retraite. Après 20 jours de débat, je suis déçu sur l’ensemble de ces points.” indique le député de Loudéac-Lamballe.
“Je suis également profondément déçu de la tonalité des débats pendant ces 20 jours. Non seulement, cela ne nous a pas permis d’aborder les articles les plus importants du texte sur l’âge légal, la pénibilité, la reconnaissance des aidants familiaux qui accompagnent les personnes en situation de handicap, mais en plus, les outrances et les excès de la coalition de la NUPES ont donné une image détestable du travail parlementaire. Le débat sur cette réforme, l’impossibilité de débattre jusqu’au bout du texte et l’absence de vote final, est un échec grave que je regrette”. explique-t-il.
“Le texte va aller au Sénat. Les choses peuvent encore évoluer ; j’espère dans le bon sens. Encore faut-il que le Gouvernement sache évoluer et convaincre.”conclut Marc Le Fur.
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