Le 29 juin 2017
L’Assemblée nationale compte six vice-présidences dont deux sont traditionnellement attribuées à l’opposition. Le groupe « Les Républicains » m’avaient fait l’honneur, hier matin, de m’élire pour être candidat à cette fonction avec ma collègue Annie Gennevard.
L’Assemblée compte également, trois questeurs, chargés de gérer et contrôler les comptes de l’Assemblée, dont un revient à l’opposition.
Le pluralisme s’exprime ainsi dans le fonctionnement même de l’Assemblée nationale.
Hier après-midi, lors de l’élection des questeurs, le député Thierry Solère, qui appartient à un groupe très minoritaire situé clairement dans la mouvance de la majorité, a déclaré sa candidature comme questeur. Il a été élu grâce aux voix du groupe « La République En Marche » ce qui lui a permis de battre le candidat présenté par les Républicains. Avec ce hold up, la majorité parlementaire, qui est déjà écrasante, a confisqué tous les sièges de questeur. C’est une première sous la 5ème République. Plus personne n’est en mesure de contrôler désormais les comptes de l’Assemblée nationale. Sans vergogne, la majorité a trahi cette règle en interdisant à l’opposition d’avoir un regard sur les comptes de l’Assemblée.
C’est un déni de démocratie absolument inédit. Pour protester, notre groupe refuse dans ces conditions de participer au Bureau tant que les droits de l’opposition ne seront pas rétablis. En attendant que le pluralisme indispensable à la démocratie soit rétabli, je ne siégerai donc pas, jusqu’à nouvel ordre comme Vice-président de l’Assemblée nationale.
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