Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, pour notre part, nous nous intéressons au fond des choses – en l’occurrence, les origines de notre amendement. Si j’ai bien compris que la question que nous soulevons ne serait pas traitée dans le cadre de cette loi, je m’interroge sur le moment où elle le sera. Logiquement, ce devrait être dans le cadre de la loi sur la famille, monsieur le ministre, mais c’est incertain, puisque ce qui était vrai il y a cinq minutes vient d’être remis en cause.
Nous avons vécu en direct une véritable crise de majorité marquée par l’incertitude, le trouble et l’interrogation. Or, chacun sait – a fortiori ceux qui ont l’expérience de la vie publique – que les incertitudes de procédure sont révélatrices de difficultés de fond : ce qui vient de se passer nous en apporte une nouvelle démonstration.
Ce qui nous intéresse, je le répète, c’est le fond des choses, à savoir les familles, des familles aujourd’hui troublées. Ces familles, descendues en masse dans la rue le 13 janvier dernier, ne se sont pas déplacées pour rien, car bien des choses ont changé depuis l’annonce de l’examen de ce projet de loi : la PMA, qui devait se trouver dans le texte à la demande des députés socialistes, n’y sera pas ; elle devait ensuite se trouver dans une loi examinée au printemps, mais ce sera finalement en hiver, après l’avis du Comité national d’éthique – et j’espère que cet avis sera négatif, ce qui aura pour effet d’interrompre la funeste entreprise de la majorité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)