C’est à ne plus rien y comprendre.
C’était le branle bas de combat en janvier dernier, il fallait travailler en urgence afin qu’il n’y ait plus de délaissés de l’ADSL dans notre département. Je me réjouissais à l’époque que le
Conseil général se saississe enfin d’un dossier aussi important pour tous nos concitoyens. Je connais de nombreux parents qui ont de plus en plus de mal à expliquer à leurs enfants qu’ils ne
peuvent pas accéder à l’ADSL alors que leurs camardes de classe le peuvent. Et voilà l’assemblée départementale réunie en session extraordinaire pour décider d’une délégation de service public
destinée à remédier à cette situation injuste. J’avais alors émis des doutes sur les solutions techniques retenues par le Conseil général, craignant qu’elles ne soient pas très durables au regard
de l’évolution technologique prévisible. Je craignais également que l’éviction de France-Télécom au profit de la société anonyme Louis Dreyfus Collectivités contrôlée par des opérateurs privés et
des fonds de pension ne soit pas judicieuse. En tout cas ce choix fragilise la démarche de la Communauté d’agglomération de Lannion qui demande à France télécom de maintenir sa recherche et son
développement en Côtes d’Armor.
Que s’est-il passé depuis ? Le Conseil général semble s’être engagé dans une impasse. Il est le seul département
breton à persister dans ses choix de partenaires. Résultat : aucun service mis en place. Aucune information permettant de connaître le service dont on disposera et à quel prix. Toutes les
réunions prévues par pays pour expliquer le programme envisagé ont été annulées sans explication précise. D’un coup le Conseil général est revenue au « bas débit » pour traiter cette
importante question. Le Conseil général annonçait le début des travaux dès le printemps. Mme LE CLEZIO, Vice-présidente de l’Assemblée départementale, annonce maintenant des travaux à l’automne
sans certitude que ce délai sera respecté.
C’est donc solennellement que j’en appelle aujourd’hui aux responsables du Conseil général. Combien de temps
faudra-t-il attendre encore pour que la totalité du département soit couverte par l’ADSL ? On nous annonce un délai de travaux de 24 mois, deux ans ! Le monde technologique ne
fonctionne pas à la vitesse des procédures administratives et de l’exécutif du Conseil général. C’est au Conseil général de s’adapter et il y a urgence.
Si l’analyse technique du début d’année n’a pas été juste, qu’on le reconnaisse et que l’on passe à autre
chose ! Il n’y a pas de honte à s’être trompé mais il est grave de persister dans l’erreur car les victimes de ces tergiversations sont nos concitoyens, les usagers d’Internet au quotidien
qui « rament » pour accéder à une information à laquelle les autres parviennent en une seconde.
Pour que tout le monde accède au haut débit dans notre département, il est impératif que le Conseil général passe
lui-même en haut débit administratif.