Une rentrée placée sous le signe de l’organisation.
Les Conseillers généraux, Conseillers régionaux et parlementaires de la droite et du centre des cinq départements de la Bretagne historique ont effectué leur rentrée. Ils étaient environ 80, vendredi 16 septembre 2005, à Merdrignac pour définir une stratégie de reconquête.
Josselin de ROHAN, Marc LE FUR, Pierre MEHAIGNERIE
Accueillis par Marc LE FUR, Député de la circonscription de Lamballe-Loudéac, et Alain CADEC, Président du Groupe d’opposition au Conseil général des Côtes d’Armor, ils se sont tous retrouvés au Val de Landrouet à Merdignac.
Jacques LE GUEN, Député du Finistère à l’initiative de cette réunion, a souligné combien il était symbolique de se réunir dans un département présidé par le Président de l’Assemblée des Départements de France, Claudy LE BRETON. Il a vivement dénoncé la façon dont Claudy LE BRETON gérait cette association depuis qu’il en est le président en 2004. Pour Jacques LE GUEN, « Claudy LE BRETON a fait de cet outil géré jusqu’ici de façon consensuelle, une machine politique antigouvernementale dirigée par le Parti socialiste ». Il a également rappelé que son siège de Président tenait à une faible majorité qui pourrait être remis en cause par une élection cantonale en Seine-et-Marne dans dix jours.
Autour de François GOULARD, Ministre délégué à la recherche, Pierre MEHAIGNERIE, Président de la Commission de finances à l’Assemblée nationale, et de Josselin de ROHAN, Sénateur du Morbihan, les élus bretons ont tous dénoncé l’explosion fiscale que vivent les départements et la région. Ils ont souligné l’inflation du nombre de fonctionnaires et de la masse salariale dans les collectivités.
A Jean-Yves LE DRIAN, Président du Conseil régional, qui souligne la sous-administration des collectivités, Pierre MEHAIGNERIE répond que « les autres pays européens voient la France comme un pays sur-administré et sous-organisé ».
Dominique de LEGGE, quant à lui, chef de l’opposition au Conseil régional, s’étonne de voir les dépenses « somptuaires » se multiplier : parc de voiture, nombre de collaborateurs au cabinet, voyage de plus de 80 personnes en Chine.
Les élus de la droite et du centre s’inquiètent de voir ainsi les dépenses augmenter sans qu’il y ait eu encore de transfert de compétence de l’Etat et dénoncent les hausses d’impôt. « En Bretagne les hausses des dépenses publiques dans les départements et les régions amputeront nécessairement le pouvoir d’achat des Bretons. » ajoute Marc LE FUR en rappelant que « cette hausse n’est pas imputable à la décentralisation puisque les compétences n’ont pas encore été transférées et que les compensations de l’Etat, à l’euro près, sont désormais garanties par la constitution. »
Le mot de la fin est revenu à André TRILLARD, Sénateur et ancien président du Conseil général de Loire-Atlantique, qui compare ce qui se passe en Région Bretagne et en Région Pays de la Loire. « Les mêmes mots, les mêmes principes, les mêmes méthodes pour appliquer la même politique. Il n’y a que les acteurs locaux qui changent, la politique des régions est manifestement décidée ailleurs que dans les régions, dans les officines du Parti socialiste ».