Ce projet de loi de finances rectificative appelle plusieurs réflexions concrètes et immédiates.
La première concerne la question de la chaîne logistique des produits alimentaires indispensables à nos concitoyens.
Que proposons-nous pour garantir la pérennité de la production agricole et agro-alimentaire ?
Aujourd’hui la production agro-alimentaire se fait souvent de façon “postée” dans les entreprises industrielles. En dépit de la réorganisation des entreprises, les salariés sont souvent proches les uns des autres. Si ce maillon de la chaîne venait à faiblir, nous aurions rapidement d’importants problèmes d’approvisionnement. Que proposons-nous pour garantir la sécurité sanitaire des ouvriers leur permettant ainsi travailler en toute sécurité ? La question peut notamment se poser en termes de masques et équipements de protection. Ils ont également besoin de sous-traitants, notamment dans le bâtiment (plombiers, cartonnage,…). Il faut que ces sous-traitants poursuivent leur activité.
Que proposons-nous pour soutenir les entreprises de transport qui vont convoyer les produits agricoles ou agro-alimentaire vers les lieux de distribution ? Comment permettre notamment aux chauffeurs d’accéder aux lieux de repos et de restauration qui, pour beaucoup, sont fermés aujourd’hui ? Comment pouvons-nous garantir l’ouverture de lieux d’hébergement et de restauration partout sur le territoire ? Cette chaîne logistique est indispensable et nous devons garantir les conditions de sécurité et de confort des chauffeurs dans le temps.
La deuxième réflexion concerne les services à domicile indispensable à la vie quotidienne des personnes fragiles : situations de handicap, personnes âgées…
Cette question concerne évidemment le soin à domicile mais également la livraison de repas à domicile, la livraison de courses, et les tâches d’entretien chez les personnes qui ne sont plus en situation d’entretenir elle-même leur domicile. Elles concerne aussi les assistants de vie. Ce sont souvent des jeunes femmes qui ont souvent des enfants. Ils ne sont pas prioritaires comme les personnels soignants pour accéder aux structures d’accueil des enfants pour accéder aux structures d’accueil des enfants dans les crèches, écoles et collèges.
Que prévoyons-nous en termes de matériel de protection, notamment de masques, pour les professionnels qui viennent travailler au domicile des personnes les plus fragiles ?
La troisième réflexion concerne les personnes qui accueillent les enfants de ceux qui travaillent, particulièrement les assistantes maternelles. Il faut saluer la mobilisation de celles qui continuent à travailler et permettent ainsi aux parents des enfants qu’elles accueillent de travailler. Se pose aussi la question des protections et notamment des masques.
Se pose aussi la question de la rémunération des assistantes maternelles quand les parents ne conduisent plus l’enfants chez elles. Il importe que, dans cette hypothèse, l’assistante maternelle continue à être rémunérée.
Un quatrième point concerne la question l’accueil de soins de premier niveau.
Se pose la question du matériel de protection qui est destiné aux médecins généralistes ou aux pharmaciens (masques, gants, blouses jetables, charlottes). Ces équipements ne sont pas en nombre suffisant.
Se pose également la question de la consultation en visio ou audio conférence. Elles sont désormais considérées comme de véritables consultations avec remboursement de la sécurité sociale. C’est une bonne chose. Il faut intégrer la question de la formation à ces technologies de tous les médecins en activité ainsi que des médecins retraités qui se mobilisent dans le cadre de la réserve sanitaire.
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