Ca y est ! Nous y arrivons ! Le combat pour les langues régionales a été un véritable parcours du combattant. Il a fallu passer les obstacles un par un. Avec d’autres députés, nous avons obtenu l’adhésion de l’Assemblée nationale. L’obstacle suivant a été le Sénat. Après un combat d’arrière garde, le Sénat a fini par adopter la réforme institutionnelle jeudi dernier et donc la prise en compte des langues régionales. Nous sommes désormais, députés et sénateurs, toutes tendances politiques confondues, devant le dernier obstacle : le Congrès du 21 juillet. J’appelle solennellement tous les parlementaires bretons à prendre leur responsabilité. Rejeter la réforme constitutionnelle, c’est rejeter l’introduction des langues régionales dans la Constitution. Chacun peut ne pas être d’accord avec un point de cette réforme institutionnelle, mais il faut distinguer l’essentiel de l’accessoire. Pour nous, l’essentiel, c’est que les langues régionales soient reconnues dans la Constitution. Je ne doute pas de la sincérité de mes collègues, en particulier de celle de Jean-Jacques URVOAS et de Marylise LE BRANCHU, dans leur engagement en faveur des langues régionales. Mais la qualité d’un engagement se mesure aux actes. « Attention, chers collègues, cela va se faire à quelques voix. Quelle responsabilité si des voix bretonnes manquaient à l’appel. Que chacun se décide en conscience et non pas au regard des consignes parisiennes. »