Dans un courrier daté du 23 avril, le député Marc Le Fur interroge Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, au sujet des conditions de la reprise des cours à partir du 11 mai prochain.
“Après l’échange que j’ai eu le 22 avril, avec le Recteur d’Académie de Bretagne, je tiens à vous dire combien la situation me semble floue. De trop nombreuses questions demeurent sans réponse. Lors de la reprise des cours qui recommenceront le 11 mai prochain, qu’en sera-t-il des masques ? seront-ils obligatoires ? Si oui, disposerons-nous de suffisamment de masques et, si oui, qui les fournira et comment ?” s’interroge le député des Côtes d’Armor.
“Si les rentrées diffèrent selon les niveaux, qu’en sera-t-il des fratries ? Certains frères ou sœurs seraient amenés à faire leur rentrée à une date donnée et pas les autres ce qui aurait pour effet de continuer à bloquer les parents à domicile.” poursuit le député.
“Qu’en sera-t-il de la rentrée des lycées professionnels ? Nous savons tous combien l’enseignement à distance est difficile pour les cours très pratiques enseignés dans ces établissements. On nous parle du 18 mai. Sera-ce le cas de tous les établissements, de toutes les classes et tous les élèves dans chaque classe ?” s’inquiète-t-il ?
“Qu’en sera-t-il des examens et singulièrement du passage de l’oral du Bac de français pour lesquels les lycéens n’auront pas pu préparer et étudier l’ensemble de leurs textes ?
Pour les épreuves du Bac qui ont été passées, ou pas, dans le cadre des E3C au titre du contrôle continu, quel sera leur validité en sachant que tous les établissements n’ont pas tous fait passer les épreuves prévues ?
Si on comprend bien, il s’agit d’une rentrée qui n’est pas “obligatoire”. Les parents ne souhaitant pas renvoyer leurs enfants à l’école dans un premier temps pourront les garder à la maison avec enseignement à distance. Dans cette hypothèque, en droit du travail, les parents pourront-ils obtenir de leur employeur, la possibilité de rester à la maison pour accompagner leur enfant ?” continue Marc Le Fur
“Pour les personnels des collectivités (communes, départements, régions) reconnus à risque face au virus, auront-ils l’obligation de reprendre, et s’ils ne reprennent pas comment feront les collectivités pour assurer le service ?
On n’a pas d’information pour les élèves en situation de handicap. Une fois de plus, ils sont les grands oubliés. Qu’en sera-t-il pour eux et pour leur accompagnant ? Comment va se passer la reprise pour les personnels accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) ? Ils travaillent essentiellement à proximité de l’élève qui leur est confié et ne peuvent pas pratiquer la distanciation sociale ?
Comment seront pratiqués les cours pour des spécialités ou des options qui regroupent des élèves de plusieurs classes, je pense singulièrement à l’enseignement des langues régionales en Bretagne ?
Enfin, comment pourrons-nous assumer le rattrapage des élèves qui auront décroché scolairement car ils auront décroché numériquement ?” s’interroge le vice-président de l’Assemblée nationale.
“Pour toutes ces questions, j’ai le sentiment d’un très grand flou et serait heureux de connaître, point par point, les réponses que communique le ministère.” conclut Marc Le Fur
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