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Assemblée Nationale Conseil Régionale de Bretagne Marc Le Fur
Marc Le Fur, Député des Côtes d'Armor, Consieller Régional de Bretagne
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Un an de présidence Hollande : bilan pour les Bretons

Le 6 mai 2013

Il y a un an, les Bretons donnaient une nette majorité à François Hollande, candidat à la Présidence de la République. Qu’en
est-il un an plus tard ? Qu’est ce qui a changé ? Qu’en est-il des engagements qui ont été pris ?

Sous l’angle économique, la Bretagne, relativement protégée jusqu’ici, a découvert en quelques mois les effets de la crise
:

La Bretagne était la région dans laquelle les salariés bénéficiaient le plus de l’exonération des heures supplémentaires. Ce dispositif a été supprimé par la gauche. Pour certains salariés, la
perte de pouvoir d’achat correspond à l’équivalent d’un mois de salaire.

Le site rennais de PSA est dans la tourmente et pourtant le gouvernement se propose d’aligner la fiscalité du gasoil sur celle de l’essence. Faut-il rappeler que le site PSA de Rennes produit
essentiellement des véhicules diesel ?

L’agroalimentaire est quant à elle rentrée dans le cyclone de la crise. Les élus locaux bretons ont lancé un cri d’alarme unanime le jeudi 18 avril à Landivisiau à la suite des drames  de
GAD, de Doux et de la filière dinde. Le Président nous a promis un  choc de simplification et l’on ne voit rien venir. C’est pourtant indispensable si l’on veut maintenir l’élevage en
Bretagne.

Quant à l’écotaxe, notre situation de région périphérique fait que la Bretagne en général et le Finistère en particulier vont souffrir de cet impôt qui arrive vraiment à contre temps, en pleine
crise. Il s’agit d’un impôt supplémentaire sur l’agriculture et sur l’industrie, donc sur l’emploi, au moment où la Bretagne prend la crise de plein fouet. Que ceux qui jugent que cet impôt a du
sens acceptent au moins un moratoire jusqu’à la sortie de crise !

La défense doit quant à elle enregistrer  une baisse de 34 000 de ses personnels et nous connaissons chacun l’importance de la défense dans notre économie bretonne (Brest, Lorient,
Coëtquidan).

Les Bretons ont également mal à leur identité. On leur avait promis deux choses : une grande loi de décentralisation au
bénéfice des Régions et la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales.

La première, proposée par une ministre bretonne, consacre la victoire des métropoles, des grandes villes, sur les territoires, ce qui va totalement contre l’esprit de la régionalisation que nous
appelons de nos vœux.

La deuxième a fait l’objet d’une reculade personnelle du Président de la République qui a craint quoi ? : un avis du Conseil d’Etat. Quel mépris pour ceux qui avaient relevé de haute
lutte un tout autre défi, la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution française.

La notion d’Aménagement du Territoire a complètement disparu du débat. Qui s’en occupe ? Peut-être Mme DUFLOT, ministre écologiste parisienne ?

S’il reste un domaine où les Bretons ont pu bénéficier de l’élection de François Hollande, c’est peut être l’amélioration de la
vie quotidienne ? Et là non plus, ce n’est pas le cas.

On nous parle de 60 000 postes de plus dans l’Education nationale. Dans mon département, les Côtes d’Armor, je n’en ai vu aucun.

On nous parle d’une réforme indispensable des rythmes scolaires alors que les parents ont déjà du mal à organiser la vie quotidienne de la famille.

On nous parle de taxer le gasoil alors que les Bretons figurent parmi les Français qui utilisent le plus leur véhicule pour aller travailler.

On nous parle d’une baisse voire d’une suppression des allocations familiales qui risque d’être très pénalisante pour les classes moyennes.

On nous parle d’une « nouvelle sécurité de proximité » alors que depuis un an, les violences aux personnes ont augmenté de 18.2 % en zone gendarmerie et que les cambriolages ont
augmenté de 13.2 % dans les mêmes secteurs.

On nous parle d’une augmentation des impôts qui serait limitée aux plus riches alors que ce sont les classes moyennes qui souffrent du matraquage fiscal.

Un an après l’élection de M. HOLLANDE à la Présidence de la République, un an après que les Bretons aient beaucoup donné pour
cette victoire, ils doivent se dire qu’ils ont de droits sur elle et qu’ils peuvent exiger du Gouvernement qu’il prenne en compte nos spécificités pour protéger notre économie en libérant les
énergies, pour défendre notre identité en lui donnant toute sa place dans nos institutions, pour cesser de compliquer notre vie quotidienne.

Faute d’unir les Français dans une période marquée par l’adversité, le Président de la République préfère malheureusement les
diviser sur la question du mariage et de la famille.

Un commentaire pour “Un an de présidence Hollande : bilan pour les Bretons”

  • comment peut on debiter de telles bétises et comment pouvez vous  penser  qu’en France il n’y ai que des bretons et si vous avez voter en masse pour Mr Hollande il me semble que vous
    avez voter pour un quinquénnat alors laissez lui au moins le temps de faire son travaii pour le quel il à été élu  et le temps c’est 5 ans .vous avez bien attendu 5 ans avec Mr Sarkozy pour
    constater qu’il n’avait fait qu’une chose mettre la France dans la m…… et c’est pourquoi vous avez voter en masse Hollande pour virer Sarkozy ………..