Le 5 octobre 2007
Marc LE FUR réagit au propos de Claudy LE BRETON, Président du Conseil général, quant à l’expérimentation du Revenu de Solidarité Active dans notre département.
Il ne faut pas faire du projet de Revenu de Solidarité active l’otage de considérations politiciennes. Qu’est ce que le RSA ? Il s’agit d’un revenu alloué à un RMIste qui décide
de reprendre le travail. Nos mécanismes d’aides sociales provoquent parfois un véritable décalage entre le revenu du RMI et un revenu tiré du travail au profit du RMI. Nos concitoyens nous disent
qu’on peut gagner plus à ne rien faire plutôt qu’à travailler. Il faut que cette injustice cesse.
Le RSA est une solution qui intéresse tous les responsables politiques quelque soit le parti auquel ils appartiennent. Martin HIRSCH, alors qu’il présidait Emmaüs France, a décidé de
lancer l’expérience et a trouvé des partenaires pour la mener. Notre département était prêt à s’investir pour que cesse cette injustice. Cette proposition faisait d’ailleurs l’unanimité sur les
bancs de l’assemblée départementale. Quand une idée est bonne, elle n’appartient à personne.
C’est aussi la démarche qu’a mené le Président de la République et le Premier ministre à faire appel à Martin HIRSCH pour participer au Gouvernement et élargir l’expérience du R.S.A.
J’appelle aujourd’hui le Président du Conseil général à faire preuve d’ouverture en ne revenant pas sur son projet en raison des nouveaux engagements de M. HIRSCH. Le RSA est une bonne idée.
C’est une idée juste puisqu’elle encourage le travail plus que l’oisiveté. C’est enfin une idée économiquement viable puisque le coût que représente le RMI baissera mécaniquement au fur à mesure
que les RMIstes rejoindront le monde du travail grâce au RSA.
Ne mêlons pas nos querelles politiciennes à ce débat important, Martin HIRSCH a su accepter la proposition de participer au Gouvernement pour agir, nous soutenons la majorité
départementale dans l’expérimentation, que le Président du Conseil général sache également faire l’ouverture et être un partenaire loyal dans ce projet. M. LE BRETON, n’ayez pas
peur !