Marc Le Fur, Député UMP des Côtes d’Armor et Vice-président de l’Assemblée Nationale a présenté mercredi en
Commission des Affaires Economiques une proposition de loi demandant que la localisation d’un centre d’appels soit identifiable pour tout appel reçu ou émis avant tout contact du client avec un
téléconseiller.
Marc LE FUR et François BROTTES, Député socialiste de l’Isère et Président de la Commission des Affaires Economiques.
275 000 emplois délocalisables.
En France, les centres d’appels emploient 275 000 salariés dont 60 000 sont externalisés. 60 000 emplois
sont déjà délocalisés. La délocalisation de ses emplois est de plus en plus fréquente. On l’a vu récemment avec l’affaire du Syndicat des Transports d’Ile de France qui a attribué son marché de
« service clients » à une entreprise installée au Maroc alors que ce service était rendu jusqu’à présent depuis la Moselle et la Vendée. Résultats : 80 emplois supprimés en France
pour une économie d’environ 300 000€.
Pourquoi ces emplois sont-ils facilement délocalisables ?
–
Pour des raisons de droit du travail : coût horaire, travail le week-end, …
– Car il
n’existe pas de barrières physiques : toute la prestation est dématérialisée.
–
En raison de la pression permanente des consommateurs pour une baisse des coûts.
– Ce sont les opérateurs
téléphoniques qui ont créé ce modèle de service clients et l’arrivée du quatrième opérateur téléphonique a encore accentué la concurrence des prix.
Comment endiguer ce phénomène ?
Face aux arguments techniques et financiers, un seul argument est efficace selon Marc Le Fur : le pouvoir de pression
des consommateurs. « En raison des règles européennes et de l’OMC, on ne peut pas interdire les délocalisations mais les consommateurs ont un grand pouvoir : celui d’exiger
un service made in France. Pour cela, ils doivent être informés du lieu où se situe leur interlocuteur. Les consommateurs doivent aussi comprendre que le service français de qualité a un
coût».
Agir rapidement et anticiper.
Nous devons agir rapidement précise Marc Le Fur « Face au dumping social des pays émergents et en raison
du caractère totalement délocalisable de ces prestations, il n’y aucune raison que les entreprises françaises ne délocalisent pas. Nous anticipons le débat sur les services informatiques :
nous aurons les mêmes problèmes à affronter avec l’informatique. Pour preuve : localisée à Lille et à Lyon, une partie des activités informatiques de la SNCF vient d’être confiée à des
sous-traitants basés en Tchéquie, en Pologne et en Espagne».
Bon pour le consommateur, bon pour le fournisseur
Marc le Fur développe un argument supplémentaire : « Quand nous abordons ce sujet nous abordons avant
tout celui de l’emploi : voulons nous des emplois pour nos jeunes, la plus-part en CDI ? De plus, ce texte permet une véritable traçabilité dans les services. L’opérateur pourra en
faire un argument de sa communication. Ce qui est bon pour le consommateur l’est aussi pour son fournisseur».
La proposition de loi de Marc LE FUR est inscrite à l’ordre du
jour
de l’Assemblée Nationale le jeudi 11 octobre
prochain.
Excellente initiative que cette proposition de loi.
Suite à l’article paru dans le Ouest France, je trouve ce projet de loi excellent, c’est aussi avec des idées innovantes comme celle-ci que que l’on pourra conserver nos emplois.
Je souhaite vivement que cela deviennent obligatoire.
Merci d’avoir partagé ça! C’était vraiment un post intéressant
à lire!