Ma conviction, c’est que le débat que nous ouvrons aujourd’hui n’est que factuellement un débat sur le mariage, qu’il soit pour tous ou non ; fondamentalement, c’est un débat sur la famille et sur l’enfant. Mes chers collègues de gauche, vous commettez un contresens entre mariage et sentiment.
Le mariage n’est pas une validation des sentiments par la collectivité. L’État n’a ni à censurer ni à autoriser un quelconque sentiment. Les sentiments que les uns et les autres se portent ne regardent qu’eux-mêmes ; les amoureux n’ont pas besoin de certificat ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
Le mariage n’est pas davantage un contrat qui n’engagerait et ne concernerait que les signataires de ce contrat. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC.) Non, le mariage est bien une institution, et la meilleure preuve en est que les militants du mariage homosexuel veulent être mariés en mairie, dans un lieu qui n’est pas neutre, par un officier de l’état civil, représentant de l’État.
Pourquoi la société a-t-elle créé cette institution ? Pour assurer sa propre pérennité et protéger un sujet fragile : l’enfant, le « petit d’homme », comme disait Kipling, qui a pour caractéristique d’être vulnérable pendant de très nombreuses années, ce qui le singularise dans le règne animal.
C’est lui qu’il faut protéger, et c’est la vocation de la société que de le faire.
Si toutes les civilisations – l’histoire et la géographie le confirment –, quelles que soient leurs bases culturelles, philosophiques ou religieuses, quelle que soit la sagesse ou la foi qui les inspire, ont voulu protéger l’enfant, c’est parce qu’elles considèrent que c’est un sujet essentiel. Or seuls un homme et une femme sont en mesure de procréer naturellement.
Dans ce domaine, votre anticléricalisme, votre cathophobie (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC) est non seulement outrancière – notre rapporteur l’a démontré par l’accueil lamentable qu’il a réservé aux représentants des cultes (Mêmes mouvements) –, mais elle n’est pas non plus pertinente. L’Église catholique n’est en Occident que la gardienne d’une réalité anthropologique qui, dans d’autres pays, sera défendue au nom d’autres traditions, d’autres sagesses, d’autres cultures. La meilleure preuve, c’est qu’aucune des grandes traditions d’Orient comme d’Occident n’a accepté le mariage homosexuel.
Nous voterons résolument contre ce texte funeste ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Monsieur le député,
Soyez remercié pour cette intervention courageuse et qui pose parfaitement bien la réalité de cette question qui est actuellement
en débat à l’Assemblée nationale : soyons clairs la question n’est pas fondamentalement d’en finir avec une prétendue inégalité mais sous prétexte d’égalité de détruire un des fondements
ancestraux de la société l’union naturelle d’un homme et d’une femme qui garantissent la filiation.
A lire et à entendre les propos sur le sujet, souvent sur le mode d’une vocifération haineuse, il ressort que ce n’est pas
tant le mariage ni le sort des enfants qui est en jeu mais plus basiquement (et je tiens à ce mot galvaudé mais qui rappelle le titre d’un film
emblématique qui est le miroir de la société hyper sexualisée que les instigateurs (les lobbies)et les promoteurs veulent nous imposer) la pseudo-liberté qui s’est exprimée déjà depuis de
nombreuses années dans des slogans « Mon corps est à moi », « Un enfant quand je veux, si je veux », « Faites l’amour pas la guerre »…
Nous qui sommes opposés à ce projet nous avons été enfermés dans le ghetto sociologique inventé de toutes pièces de
l’homophobie.
A ce propos, j’ai été dirigé il y a quelques jours en consultant une page sur le sujet, qu’il existait un site où des
personnalités politiques, dont vous-même, étaient l’objet de dénonciation calomnieuse et cataloguées comme « homophobes ». Il me semble qu’il y aurait sans doute matière à demander des comptes à
ceux qui ont mis le feu et qui encouragent les incendiaires.
Soyez remercié encouragé à persévérer pour que la vérité soit manifestée et non le mensonge qui aujourd’hui est institutionnalisé
au plus haut niveau de l’état.
PS : J’ai visionné en intégralité l’intervention d’un député du groupe socialiste Mr Bruno Nestor Azérot : elle
est en tout point remarquable et très courageuse. Souhaitons ce courage à tous les députés de
quelque tendance politique soient-ils qui voudront bien prendre la mesure de l’enjeu sociétal que représentera leur vote.
02/02/2013