Monsieur le président, à la suite de la réunion que vous avez suscitée, le président de mon groupe m’a demandé de détendre l’atmosphère : je vais donc m’y employer. (Sourires.)
Chers collègues de la majorité, puisque vous avez du mal à nous entendre, je citerai l’un de vos amis politiques, M. Collomb, maire de Lyon et sénateur.
Voilà le titre de l’entretien qu’il vient d’accorder aux Échos : « La France veut du boulot, pas du mariage homo ». Je le cite : « La priorité aujourd’hui, c’est la lutte contre le chômage plutôt que les réformes sociétales. »
« Sur ce terrain très sensible, il faut avancer avec beaucoup de précaution » dit-il à propos de la réforme de la famille.
Les choses sont claires. Notre amendement est très simple. Il consiste à revenir à une règle élémentaire : le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme. C’était l’esprit du grand code civil, rédigé par un grand juriste, Cambacérès, dont les orientations sexuelles étaient d’ailleurs connues mais ne l’ont pas empêché de faire une belle et grande carrière, puisqu’il était le second du régime.
Les logiques victimaires que certains utilisent sont très relatives.
Mes chers collègues – je m’adresse plus spécialement aux députés du groupe écologiste –, il faut revenir à des règles naturelles. Nous multiplions les labels et les principes de précaution : appliquons-les aussi à l’humanité ! On peut modeler, corriger ou faire évoluer la nature, mais on doit surtout la respecter. En l’occurrence, respecter la nature, c’est aussi respecter l’altérité homme-femme dans la logique du mariage. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)