Madame la garde des sceaux, je dois vous avouer que les propos que vous avez tenus tout à l’heure m’ont beaucoup choqué.
Quels étaient ces propos et quelles en sont les conséquences ?
Prenons l’exemple très concret d’un enfant qui a perdu son père et sa mère ; vous voulez lui faire subir un autre traumatisme, en l’éloignant au maximum de son milieu le sien, de la religion qui avait bercé son enfant, du cadre régional et local qui était le sien ? Au nom de quoi ? Au nom de quoi allez-vous ajouter un traumatisme ? Au nom de quoi allez-vous étatiser ou nationaliser l’enfant ? Vous n’êtes plus en mesure de nationaliser des biens, et vous nationalisez des enfants ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste et GDR.) Il faut au contraire les protéger !
Vous niez la famille. Vous ne voulez pas entendre l’avis des parents défunts, mais aujourd’hui, dans le cadre du conseil de famille, ce sont les cousins et les parents un peu plus éloignés qui sont entendus. Alors, eux non plus, vous n’allez pas les entendre, puisqu’ils sont l’émanation de ce milieu !
Vous faites erreur, vous faites fausse route ! L’État ne peut pas tout, sa volonté doit être bornée, en particulier par la défense du rôle des familles.